la metropole stade ultime du capitalisme

Nous assistons à la fin de deux modèles complémentaires et opposés, celui de la ville et de la campagne. Un étalement informe de zones à fonction unique, résidentielles, industrielles, commerciales se substitue à présent aux tissus urbain et villageois de jadis : la métropole capitaliste projette dans l’espace la logique des flux tendus. Cet espace reconfiguré comme fabrique globale ne peut être habité mais seulement traversé par des travailleurs et des consommateurs obéissants.
Cette immense périphérie métropolitaine où vivent désormais la majorité des gens est faite de non-lieux interchangeables. Dès lors ce lieu qu’est le centre historique de chaque ville est appellé à remplir une fonction spécifique, celle d’un parc thématique voué à la consommation de marchandises culturelles. Cela va de pair avec le déchaînement de la spéculation immobilière : la gentrification des anciens quartiers populaires a pour objectif premier la valorisation du foncier et réciproquement. Des résistances surgissent pourtant, dans beaucoup de villes d’Europe…
Alèssi Dell’Umbria, auteur de l’Histoire universelle de Marseille de l’an mil à l’an deux mille et aussi du pamphlet La rage et et la révolte, écrits dans lesquels la critique de l’urbanisme tient un rôle important, parlera de ces expériences de résistance en relation à la critique de l’urbanisme métropolitain.